Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, explique la signification de « claires et précieuses » : « Les parties… manquant à la Bible étaient à la fois ‘claires et précieuses’. Elles étaient claires dans leur simplicité et leur clarté, étant faciles ‘à comprendre pour… les enfants des hommes’ ; elles étaient précieuses dans leur pureté et leur profonde valeur, leur importance salvatrice et leur importance éternelle pour les enfants de Dieu » (Christ and the New Covenant 1997, p. 5).
Un éducateur propose l’explication suivante des changements dans les Écritures : « Les manuscrits originaux de la Bible ont apparemment disparu très tôt. Ceci semble particulièrement vrai en ce qui concerne le Nouveau Testament. Sir Frederic Kenyon, un des plus grands érudits textuels du début du XXe siècle, a fait le commentaire suivant : ‘Les manuscrits originaux des différents livres ont depuis longtemps disparu. Ils ont dû périr dans la prime enfance de l’Église, car aucun auteur chrétien n’y fait jamais allusion.’ L’affirmation de Kenyon est particulièrement importante pour nous parce qu’elle signifie que, depuis des siècles, il n’y a aucun manuscrit original de la Bible pour guider le lecteur. Même au cours des premières décennies de l’Église chrétienne primitive, les textes originaux semblent avoir été absents… « L’ange (dans 1 Néphi 13:21-29) dit clairement qu’il ne parle pas d’accidents subtils de rédaction ou de lecture, avec, pour résultat, quelques lettres ou mots mal placés, erreurs involontaires de copistes. Il attribue explicitement ces changements au travail éditorial prémédité de conspirateurs (voir 1 Néphi 13:27-28)… « En lisant les paroles de l’ange, nous découvrons que le monde n’a jamais eu de Bible complète, car elle a été massivement et —même radicalement—corrompue avant sa diffusion. Bien entendu, en plus de la corruption délibérée majeure de la Bible au début de l’ère chrétienne, les manuscrits ont aussi continué à souffrir des changements graduels relativement mineurs dus aux erreurs de rédaction et de lecture dont les érudits parlent. Ainsi, deux processus ont eu lieu : (1) une corruption majeure, soudaine, et délibérée du texte et (2) une diffusion graduelle de variantes qui s’est produite comme conséquence naturelle de la copie et de la traduction » (Robert J. Matthews, A Bible ! A Bible ! 1990, p 74–75). Joseph Smith a enseigné que « beaucoup de points importants concernant le salut des hommes avaient été enlevés de la Bible ou perdus avant qu’elle ne fût compilée » (History of the Church, vol. 1, p. 245). Il a aussi dit que la Bible était correcte lorsqu’elle « est sortie de la plume des auteurs originels » mais que « des traducteurs ignorants, des copistes négligents ou des prêtres conspirateurs et corrompus ont commis beaucoup d’erreurs » (History of the Church, vol. 6, p. 57.)