Neal A. Maxwell explique que de grandes leçons surviennent souvent après des difficultés : « Le fait d’avoir brisé son arc a certainement causé une certaine irritation à Néphi, mais pas une aigreur paralysante. Après tout, il essayait simplement de nourrir toute la famille, alors pourquoi encore se bagarrer à propos d’un arc brisé ? Cependant, cet épisode a été la source d’un grand enseignement. L’irritation précède souvent l’instruction » (If Thou Endure It Well 1996, p. 128).
Richard G. Scott, du Collège des douze apôtres, enseigne que l’adversité peut stimuler une progression nécessaire dans notre vie : « Je vais faire quelques suggestions à ceux d’entre vous qui sont aux prises avec… la mise à l’épreuve que notre Père céleste, dans sa sagesse, juge nécessaire, même si vous menez une vie digne et droite et obéissez à ses commandements. « Souvent, alors que tout semble bien aller, des difficultés se présentent, administrées à doses multiples et simultanées. Quand ces épreuves ne sont pas la conséquence de votre désobéissance, elles sont la preuve que le Seigneur estime que vous êtes préparé pour progresser davantage (voir Proverbes 3:11-12). Il vous donne des expériences qui stimulent la progression, la compréhension et la compassion, qui vous raffinent pour votre profit éternel. Pour vous amener au niveau où il veut que vous soyez, il faut beaucoup d’efforts et cela implique souvent de l’inconfort et de la souffrance. » 1995, p. 18 ; ou L’Étoile, janvier 1996, p. 16-17).
La perte de l’arc de Néphi va susciter des doutes dans la colonie de Léhi et en amener certains à se détourner de Dieu et à se concentrer sur le négatif. Robert D. Hales, du Collège des douze apôtres, nous conseille de nous tourner vers le Seigneur lorsque nous avons des épreuves : « Je comprends maintenant à quel point il est inutile de s’attarder à s’interroger sur les causes et de s’appesantir sur les regrets pour lesquels aucune réponse ne sera donnée dans cette vie. Pour recevoir le réconfort du Seigneur nous devons faire preuve de foi. Les questions : ‘Pourquoi moi ? Pourquoi notre famille ? Pourquoi maintenant ?’ ne peuvent habituellement pas recevoir de réponse. Elles gênent notre spiritualité et peuvent détruire notre foi. Nous devons consacrer notre temps et notre énergie à fortifier notre foi en nous tournant vers le Seigneur et en lui demandant la force de surmonter les souffrances et les épreuves de ce monde, et celle de persévérer jusqu’à la fin pour avoir une compréhension plus grande » (Conference Report, octobre 1998, p. 16 ; ou L’Étoile, janvier 1999, p. 14-15).
Murmurer et se plaindre semblait être devenu une seconde nature pour Laman et Lémuel. Même Léhi était découragé au point de murmurer. Marion D. Hanks, de la présidence des soixante-dix, a souligné la personnalité exceptionnelle de Néphi dans la façon dont il a géré cette crise : « Que devait-il faire ? Néphi dit qu’il fit un arc et une flèche dans du bois disponible, prit une fronde et des pierres et : ‘Je dis à mon père : « Où irai-je pour me procurer de la nourriture ?’ » C’est tout simple, n’est-ce pas ? … Cela signifie que Néphi alla voir son père et dit : ‘Papa, le Seigneur t’a béni. Tu es son serviteur. J’ai besoin de savoir où aller pour trouver de la nourriture. Tu veux bien le lui demander ?’ Bien sûr, il aurait pu s’agenouiller lui-même. Il aurait pu prendre le relais. « Je considère cet épisode comme une des leçons de vie les plus importantes du livre et, je le répète, les pages en sont pleines. Un fils qui a suffisamment de force, d’humilité et de virilité pour aller trouver son supérieur vacillant et dire : ‘Tu veux bien demander à Dieu ?’ parce qu’il sait d’une façon ou d’une autre que c’est comme cela que l’on fortifie un homme, que la confiance sage dans les hommes les édifie. Léhi a demandé à Dieu et Dieu lui a répondu, et l’autorité de Léhi a été rétablie » (Steps to Learning, Brigham Young University Speeches of the Year, 4 mai 1960, p. 7).