Pourquoi Néphi a-t-il inclus Ésaïe 48-49 (1 Néphi 20-21) à ce stade de son récit ? Nous trouvons une réponse à cette question dans 1 Néphi 19:21 : « Et [le Seigneur] a assurément montré aux prophètes d’autrefois [y compris Ésaïe] tout ce qui les concerne [les Juifs de Jérusalem] ; et il a aussi montré à beaucoup ce qui nous concerne [les Néphites d’Amérique]. » Aperçu de 1 Néphi, chapitres 20-21 « Ils » désigne les Juifs qui ont été montrés aux prophètes (y compris à Ésaïe). « Nous » désigne les Néphites qui ont été montrés aux prophètes (y compris à Ésaïe). 1 Néphi 20 (Ésaïe 48) parle des Juifs de Jérusalem (« eux »). 1 Néphi 21 (Ésaïe 49) parle des Néphites d’Amérique (« nous »). Le Seigneur montre les Juifs à Ésaïe, 1 Néphi 20 (Ésaïe 48). Le Seigneur montre les Néphites à Ésaïe, 1 Néphi 21 (Ésaïe 49).
Pourquoi Néphi inclut-il d’autres écrits d’Ésaïe au cours de son récit (particulièrement dans 2 Néphi 12-25) ? Néphi commence sa première citation d’Ésaïe par ces paroles : « Entendez les paroles du prophète, vous qui êtes un reste de la maison d’Israël, une branche qui a été coupée ; entendez les paroles du prophète, qui furent écrites à toute la maison d’Israël, et appliquez-les à vous-mêmes, afin que vous ayez l’espérance, aussi bien que vos frères dont vous avez été coupés ; car c’est de cette manière que le prophète a écrit » (1 Néphi 19:24 ; italiques ajoutés). Les écrits d’Ésaïe témoignent que Jésus-Christ est la seule véritable source d’espérance pour les hommes et les femmes qui vivent dans un monde déchu. Par conséquent, Néphi reprend des centaines de versets écrits par Ésaïe, qui rendent témoignage du Sauveur. Un érudit a dit que « des 425 versets distincts d’Ésaïe cités dans le Livre de Mormon, 391 disent quelque chose sur les attributs ou la mission de Jésus-Christ » (Monte S. Nyman, « Great Are the Words of Isaiah », 1980, p. 7). De plus, Néphi reconnaît que le témoignage d’Ésaïe est semblable au sien, car tous deux ont vu le Seigneur. Néphi explique : « Et maintenant, moi, Néphi, j’écris davantage des paroles d’Ésaïe, car mon âme fait ses délices de ses paroles. Car j’appliquerai ses paroles à mon peuple, et je les enverrai à tous mes enfants, car en vérité il a vu mon Rédempteur tout comme je l’ai vu. « Et mon frère Jacob l’a vu, lui aussi, comme je l’ai vu ; c’est pourquoi, j’enverrai leurs paroles à mes enfants pour leur prouver que mes paroles sont vraies. C’est pourquoi, par les paroles de trois, a dit Dieu, j’établirai ma parole. Néanmoins, Dieu envoie encore d’autres témoins, et il prouve toutes ses paroles » (2 Néphi 11:2-3). La plus grande confirmation des écrits d’Ésaïe vient du Sauveur lui-même. Au cours de son ministère auprès des Néphites, Jésus déclare : « Et maintenant, voici, je vous dis que vous devriez sonder ces choses. Oui, je vous donne le commandement de sonder diligemment ces choses ; car grandes sont les paroles d’Ésaïe. « Car, assurément, il a parlé de tout ce qui concerne mon peuple qui est de la maison d’Israël ; c’est pourquoi, il faut nécessairement qu’il parle aussi aux Gentils. « Et tout ce qu’il a dit a été et sera selon les paroles qu’il a dites » (3 Néphi 23:1-3 ; italiques ajoutés).
Que s’est-il passé du vivant d’Ésaïe et pourquoi ses prophéties sont-elles toujours en cours d’accomplissement de nos jours ? Ésaïe prophétise de 740 à 701 av. J.C. environ. De son vivant, les royaumes d’Israël et de Juda deviennent de plus en plus prospères et sont en butte à l’idolâtrie. L’injustice du peuple conduit ce dernier à une faiblesse spirituelle et à un danger politique. En peu de temps, Israël et Juda deviennent de faibles états vassaux tremblant devant le puissant empire assyrien. En fait, la dispersion d’Israël commence du vivant même d’Ésaïe avec les nombreux Israélites du royaume du nord qui sont emmenés captifs par les Assyriens. À de nombreuses reprises, Ésaïe met en garde contre les conséquences de la méchanceté et prédit les calamités qui vont s’abattre sur la maison d’Israël, notamment la dispersion d’Israël loin des terres de son héritage et la perte des bénédictions de l’alliance. Il témoigne également à diverses reprises que le seul espoir d’Israël vient de la rédemption qu’accomplira le Messie. Beaucoup de prophéties d’Ésaïe concernent la venue du Sauveur sur terre au midi des temps et au jour du Millénium. De plus, il donne des détails précis concernant le rassemblement d’Israël dans les derniers jours et le rétablissement de l’alliance de l’Évangile.
Pourquoi les écrits d’Ésaïe sont-ils difficiles à comprendre ? Lorsqu’il choisit des passages d’Ésaïe pour ses annales, Néphi sait que beaucoup de lecteurs auront du mal à les comprendre. Même parmi ses contemporains, nombreux sont ceux qui ne peuvent déjà pas en comprendre le sens. Il donne trois raisons précises à cela : Ils ne connaissent pas « la manière de prophétiser parmi les Juifs » (2 Néphi 25:1). Ils ne sont pas « remplis de l’esprit de prophétie » (verset 4). Ils ne sont pas « instruits à la manière des choses des Juifs » (verset 5). Le lecteur moderne connaît d’autres difficultés en plus des raisons invoquées par Néphi : La plupart des écrits d’Ésaïe ont une forme poétique. Il n’est pas facile de restituer la beauté et la profondeur de la poésie d’une langue dans une autre langue. Beaucoup de prophéties d’Ésaïe ont une nature dualiste. Par conséquent, il est possible qu’elles s’accomplissent en diverses circonstances et à différentes périodes de l’histoire. Ésaïe fait une utilisation importante du symbolisme. Beaucoup d’objets et d’événements auxquels il fait allusion sont contemporains de son époque et sont difficiles à comprendre aujourd’hui. En résumé, de la même manière que Jésus a enseigné des vérités profondes par des paraboles chargées de dissimuler le sens aux personnes qui n’étaient pas préparées, Ésaïe parle d’une manière qui exige plus de ses auditeurs qu’une simple écoute superficielle.
Ils ne connaissent pas « la manière de prophétiser parmi les Juifs » (2 Néphi 25:1).
Ils ne sont pas « remplis de l’esprit de prophétie » (verset 4).
Ils ne sont pas « instruits à la manière des choses des Juifs » (verset 5).
La plupart des écrits d’Ésaïe ont une forme poétique. Il n’est pas facile de restituer la beauté et la profondeur de la poésie d’une langue dans une autre langue.
Beaucoup de prophéties d’Ésaïe ont une nature dualiste. Par conséquent, il est possible qu’elles s’accomplissent en diverses circonstances et à différentes périodes de l’histoire.
Ésaïe fait une utilisation importante du symbolisme. Beaucoup d’objets et d’événements auxquels il fait allusion sont contemporains de son époque et sont difficiles à comprendre aujourd’hui.
Qu’est-ce qui peut aider le lecteur à comprendre les paroles d’Ésaïe ? Voici trois conseils fondamentaux pour aider tous ceux qui souhaitent comprendre ce qu’Ésaïe a écrit : Étudiez d’autres Écritures. Les Écritures elles-mêmes offrent beaucoup d’explications sur la signification des écrits d’Ésaïe. Le Bible Dictionary dit : « Le lecteur moderne ne possède pas de plus grand commentaire écrit et de guide pour comprendre Ésaïe que le Livre de Mormon et les Doctrine et Alliances » (« Isaiah », p. 707). Non seulement ces livres d’Écritures interprètent des passages d’Ésaïe, mais ils contiennent des points de doctrine et des prophéties qui mettent en lumière ses paroles. Ces Écritures modernes donnent des détails qui ne sont pas si évidents que cela dans la Bible. Recherchez l’esprit de prophétie. Comme le mentionne Néphi, ceux qui, de son temps, n’étaient pas « remplis de l’esprit de prophétie » (2 Néphi 25:1) ne pouvaient pas comprendre la signification des paroles d’Ésaïe. Il en va de même aujourd’hui. Toute personne qui étudie sérieusement Ésaïe doit rechercher la révélation par l’intermédiaire du Saint-Esprit afin d’éclairer son esprit et de l’aider à lire les paroles avec le même Esprit que celui dans lequel elles ont été rédigées, autrement dit dans le témoignage de Jésus-Christ (voir Apocalypse 19:10). Étudiez diligemment. Bruce R. McConkie (1915-1985), du Collège des douze apôtres, a incité les saints des derniers jours à se consacrer à une étude sérieuse d’Ésaïe : « Lisez, méditez et priez, verset après verset, pensée après pensée, passage après passage, chapitre après chapitre ! À la question qu’Ésaïe lui-même pose : ‘À qui veut-on enseigner la sagesse ? À qui veut-on donner des leçons ?’, il répond : ‘Est-ce à des enfants qui viennent d’être sevrés, qui viennent de quitter la mamelle ? Car c’est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là’ (Ésaïe 28:9-10) » (« Dix clés pour comprendre Ésaïe » Ensign, oct. 1973, p. 83).
Étudiez d’autres Écritures. Les Écritures elles-mêmes offrent beaucoup d’explications sur la signification des écrits d’Ésaïe. Le Bible Dictionary dit : « Le lecteur moderne ne possède pas de plus grand commentaire écrit et de guide pour comprendre Ésaïe que le Livre de Mormon et les Doctrine et Alliances » (« Isaiah », p. 707). Non seulement ces livres d’Écritures interprètent des passages d’Ésaïe, mais ils contiennent des points de doctrine et des prophéties qui mettent en lumière ses paroles. Ces Écritures modernes donnent des détails qui ne sont pas si évidents que cela dans la Bible.
Recherchez l’esprit de prophétie. Comme le mentionne Néphi, ceux qui, de son temps, n’étaient pas « remplis de l’esprit de prophétie » (2 Néphi 25:1) ne pouvaient pas comprendre la signification des paroles d’Ésaïe. Il en va de même aujourd’hui. Toute personne qui étudie sérieusement Ésaïe doit rechercher la révélation par l’intermédiaire du Saint-Esprit afin d’éclairer son esprit et de l’aider à lire les paroles avec le même Esprit que celui dans lequel elles ont été rédigées, autrement dit dans le témoignage de Jésus-Christ (voir Apocalypse 19:10).
Étudiez diligemment. Bruce R. McConkie (1915-1985), du Collège des douze apôtres, a incité les saints des derniers jours à se consacrer à une étude sérieuse d’Ésaïe : « Lisez, méditez et priez, verset après verset, pensée après pensée, passage après passage, chapitre après chapitre ! À la question qu’Ésaïe lui-même pose : ‘À qui veut-on enseigner la sagesse ? À qui veut-on donner des leçons ?’, il répond : ‘Est-ce à des enfants qui viennent d’être sevrés, qui viennent de quitter la mamelle ? Car c’est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là’ (Ésaïe 28:9-10) » (« Dix clés pour comprendre Ésaïe » Ensign, oct. 1973, p. 83).