Tout comme il paraît impossible qu’une femme puisse oublier l’enfant qu’elle allaite, Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, explique qu’il est encore plus impossible que le Sauveur nous oublie : « Ce passage poétique constitue un rappel de plus du rôle salvateur du Christ, celui d’un parent protecteur et rédempteur pour les enfants de Sion. Il réconforte son peuple et fait preuve de miséricorde quand celui-ci est affligé, comme le ferait n’importe quel père ou quelle mère envers un enfant ; mais, comme nous le rappelle Néphi à travers Ésaïe, il le fait bien plus que n’importe quel père ou mère mortels. Même s’il était possible qu’une mère oublie l’enfant qu’elle allaite (aussi improbable que cela puisse paraître à n’importe quel parent), le Christ n’oubliera pas les enfants qu’il a rachetés ni l’alliance qu’il a faite avec eux pour le salut en Sion. Le souvenir douloureux de cette attention et de cette alliance est la marque des clous romains gravée sur la paume de ses mains, en signe, pour ses disciples de l’ancien monde, pour son assemblée néphite du nouveau monde et pour nous, dans la Sion des derniers jours, qu’il est le Sauveur du monde et qu’il a reçu ces blessures dans la maison de ses amis » (Christ and the New Covenant, 1997, p. 84).