Une allégorie s’appuie sur des représentations symboliques pour traduire des notions morales ou spirituelles. Ces symboles ajoutent une signification supplémentaire à l’histoire que l’on étudie. La valeur d’une allégorie réside dans la compréhension de ce qu’elle représente. Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, présente comme suit le thème principal de l’allégorie de Zénos : « L’allégorie que donne Jacob est d’emblée destinée à parler de Jésus-Christ… « Dans le fait même que le Seigneur de la vigne et ses ouvriers s’efforcent de soutenir, de tailler, de purifier et de tout faire pour rendre leurs arbres productifs – ce qui n’est autre qu’une esquisse historique en un chapitre de la dispersion et du rassemblement d’Israël – c’est le sens plus profond même de l’Expiation qui sous-tend et domine leur labeur. Les tailles, les greffes et les soins qui permettent de croiser et de mélanger les arbres dans virtuellement tous les coins de la vigne les ramènent systématiquement à la source qui est le thème principal de cette allégorie. Le retour, le repentir, la réunification (réconciliation), voilà le fil conducteur du message. « … À non moins de quinze reprises, le Seigneur de la vigne exprime le désir qu’il a de ‘s’amasser’ du fruit de sa vigne et au moins huit fois il se lamente en disant ‘cela me peine de perdre cet arbre’. Quelqu’un a dit que cette allégorie devrait prendre place au côté de la parabole du fils prodigue tant les deux récits ‘font que la miséricorde du Seigneur est profondément émouvante et inoubliable’. « À l’évidence, cette réconciliation est difficile, exigeante et, parfois, profondément douloureuse comme l’est toujours l’œuvre rédemptrice. Il faut bêcher et mettre de l’engrais. Il faut arroser, nourrir et tailler. Puis il y a toujours les infinies façons de greffer dont la finalité n’est autre que le salut afin que les arbres de la vigne ‘prospèrent à l’extrême’ et deviennent ‘comme un seul corps… les fruits [étant] égaux’ et le Seigneur de la vigne [s’étant] ‘conservé le fruit.’ De tous les endroits lointains du péché et de l’aliénation dans lesquels se trouvent les enfants du Père, l’œuvre du Christ (et de ses disciples) a toujours été, dans chaque dispensation, de les rassembler, de les guérir et de les unir au Maître » (Christ and the New Covenant, 1997, p. 165-166).
Pour plus de renseignements sur la dispersion d’Israël, reportez-vous à l’article intitulé « Brève histoire de la dispersion d’Israël » en annexe (page 445). Pour plus de renseignements sur le rassemblement d’Israël, reportez-vous à l’article intitulé « Le rassemblement d’Israël » en annexe (page 446).