« Effacé » dans Mosiah 26:36 désigne l’excommunication. Quand un membre de l’Église commet un péché grave, les serviteurs du Seigneur doivent prendre des mesures pour aider le pécheur à se repentir. Cela oblige parfois l’Église à appliquer une discipline officielle ou non officielle. Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, explique : « La discipline de l’Église encourage les membres à garder les commandements de Dieu. Le simple fait qu’elle existe… met l’accent sur le caractère sérieux des commandements de Dieu et éclaircit leur signification. Cela est extrêmement important dans une société qui, à l’opposé, est permissive… « Le berger a la responsabilité de protéger le troupeau … Cette responsabilité peut l’obliger à interdire au pécheur la communauté des saints ou même à supprimer son appartenance au troupeau. Jésus a enseigné : ‘S’il ne se repent pas, il ne sera pas compté parmi mon peuple, afin qu’il ne détruise pas mon peuple, car voici, je connais mes brebis, et elles sont comptées.’ (3 Né. 18:31 ; voir aussi Mosiah 26:34-36.) » (The Lord’s Way 1991, p. 216, 227).
James E. Faust (1920-2007), alors conseiller dans la Première Présidence, a mentionné les transgressions qui justifient une action disciplinaire de la part de l’Église : « La discipline de l’Église ne se limite pas aux péchés sexuels mais elle englobe d’autres actes tels que le meurtre, l’avortement, le cambriolage, le vol, la fraude et d’autres pratiques malhonnêtes, la désobéissance délibérée aux règles de l’Église, l’encouragement ou la pratique de la polygamie, de l’apostasie ou d’autres comportements non chrétiens, parmi lesquels les attaques ou les moqueries contre les oints du Seigneur, l’opposition à la loi du Seigneur et à l’ordre de l’Église… « Les activités considérées comme apostates par rapport à l’Église incluent les cas où des membres ‘(1) s’opposent de manière répétée à l’Église ou à ses dirigeants, publiquement et de façon délibérée et déclarée ; (2) persistent à enseigner comme doctrine de l’Église des informations qui n’en sont pas, après avoir été repris par leur évêque ou une autorité plus élevée ; ou (3) continuent de suivre les enseignements de sectes apostates (telles que celles qui prônent le mariage plural) après avoir été repris par leur évêque ou une autorité plus élevée’ (Manuel d’instructions générales 1989, 10-3) » (Conference Report, octobre 1993, p. 52-53; ou L’Étoile, janvier 1994, p. 42-43).
En 1985, la Première Présidence a invité tout le monde à revenir, ce qui nous a rappelé notre devoir envers les personnes dont les noms ont été « effacés » : « Nous savons que certains ne sont plus pratiquants, que d’autres sont devenus critiques et enclins à chercher des défauts, que certains ont été disqualifiés ou excommuniés pour des transgressions graves. « Nous leur tendons à tous la main avec amour. Nous sommes vivement désireux de pardonner, dans l’esprit de celui qui a dit : ‘Moi, le Seigneur, je pardonne à qui je veux pardonner, mais de vous il est requis de pardonner à tous les hommes.’ (D&A 64:10) « Nous encourageons les membres de l’Église à pardonner à ceux qui leur auraient fait du tort. À ceux qui ne sont plus pratiquants et à ceux qui sont tombés dans la critique, nous disons : ‘Revenez. Revenez et participez au festin à la table du Seigneur, et goûtez de nouveau les fruits doux et agréables de la communauté des saints.’ « Nous sommes certains que beaucoup souhaitent revenir mais se sentent mal à l’aise. Nous vous assurons que vous trouverez des bras ouverts pour vous recevoir et des mains bien disposées pour vous aider » (Ezra Taft Benson, Gordon B. Hinckley et Thomas S. Monson, « An Invitation to Come Back, » Church News, 22 décembre 1985, p. 3).