Robert D. Hales, du Collège des douze apôtres, raconte l’expérience suivante qu’il a eue avec un détenteur de la prêtrise fidèle souffrant d’une maladie en phase terminale : « Mon ami parvint à accepter la phrase ‘Que ta volonté soit faite’ quand il affronta à son tour des épreuves et des tribulations très dures. Membre fidèle de l’Église, il avait à présent de grandes préoccupations. En particulier concernant les questions qu’il se posait : ‘Ai-je fait tout ce que je dois faire pour persévérer fidèlement jusqu’à la fin ? Comment sera la mort ? Ma famille sera-t-elle préparée à demeurer fidèle et à être autonome quand je ne serai plus là ?’ « Nous avons pu parler de ces trois questions. Une réponse claire leur est donnée dans la doctrine enseignée par notre Sauveur. Nous avons discuté de la manière dont il avait passé sa vie à s’efforcer d’être fidèle, de faire ce que Dieu attendait de lui, d’être honnête dans ses rapports avec autrui, d’aimer sa famille et de veiller sur elle. N’est-ce pas ce que signifie persévérer jusqu’à la fin ? Nous avons parlé de ce qui se produit immédiatement après la mort, de ce que Dieu nous a enseigné sur le monde des esprits. C’est un lieu paradisiaque, un lieu de félicité pour ceux qui ont mené une vie juste. Ce n’est pas quelque chose à craindre. « Après notre conversation, il a demandé à sa femme et à sa famille élargie, enfants et petits-enfants, de venir ensemble pour leur enseigner de nouveau la doctrine de l’Expiation opérée pour que tous ressuscitent. Tous ont compris que, tout comme le Seigneur l’a dit, même s’il devait y avoir de l’affliction à cause de la séparation temporaire, il n’y a pas de chagrin pour ceux qui meurent dans le Seigneur (voir Apocalypse 14:13; D&A 42:46). Le père de famille a reçu une bénédiction lui promettant le réconfort et l’assurance que tout irait bien, qu’il ne souffrirait pas, qu’il aurait plus de temps pour préparer sa famille à son départ, et même qu’il connaîtrait le moment de son départ. Sa famille m’a raconté que le soir précédant sa mort il a dit qu’il partirait le lendemain. Il est mort le lendemain après-midi, entouré de toute sa famille. Ce sont là la consolation et le réconfort que nous recevons quand nous comprenons le plan de l’Évangile et savons que la famille est éternelle. « Comparez ces événements avec un incident qui m’est survenu quand j’avais une vingtaine d’années. Quand j’étais dans l’armée de l’air, l’un des pilotes de mon escadre s’est écrasé et s’est tué au cours d’une mission d’entraînement. J’ai été chargé d’accompagner la dépouille de mon camarade jusqu’à sa dernière demeure au cimetière de Brooklyn. J’ai eu l’honneur d’être aux côtés de sa famille pendant l’exposition du corps et le service funèbre et de remettre, de la part de notre gouvernement, le drapeau à sa veuve, près de la sépulture. Le service funèbre a été sombre et lugubre. Nulle mention n’a été faite de sa bonté ni de ses accomplissements. Nulle mention n’a été faite de son nom. À la fin du service, sa veuve s’est tournée vers moi et m’a demandé : ‘Bob, qu’est-ce qui va vraiment arriver à Don ?’ « J’ai alors pu lui expliquer la belle doctrine de la résurrection et la réalité que, s’ils étaient baptisés et scellés dans le temple pour le temps et pour toute l’éternité, ils pourraient vivre ensemble éternellement. Le prêtre qui était près d’elle a dit : ‘C’est la plus belle doctrine que j’ai jamais entendue’ » (L’Étoile, janvier 1997 , p. 75-76).