Boyd K. Packer, président du Collège des douze apôtres, nous aide à mieux comprendre la signification de la foi : « La foi, pour être la foi, doit s’appuyer sur quelque chose qui n’est pas connu. La foi, pour être la foi, doit aller au-delà des choses pour lesquelles il y a des preuves évidentes. La foi, pour être la foi, doit pénétrer dans l’inconnu. La foi, pour être la foi, doit avancer jusqu’à l’extrémité de la lumière puis faire quelques pas dans l’obscurité. Si l’on doit tout connaître, si l’on doit tout expliquer, si l’on doit tout garantir, on n’a pas besoin de foi. En effet, il n’y a pas lieu d’avoir la foi… « Il y a deux sortes de foi. L’une d’elles fonctionne d’ordinaire dans la vie de chacun de nous. C’est le genre de foi qui vient de l’expérience ; elle nous donne l’assurance qu’un nouveau jour va se lever, que le printemps va venir, qu’il va y avoir de la végétation. C’est le genre de foi qui a trait à la confiance vis-à-vis de ce qui est censé se produire… « Il y a une autre sorte de foi, qui est vraiment rare. C’est le genre de foi qui provoque les choses qui arrivent. C’est le genre de foi qui est digne, préparée et inébranlable, et elle suscite des choses qui n’existeraient pas autrement. C’est le genre de foi qui déplace les gens. C’est le genre de foi qui quelquefois déplace les choses … Elle se développe progressivement. C’est un pouvoir fantastique, et même transcendant, un pouvoir aussi réel et invisible que l’électricité. Quand il est orienté et canalisé, il a un effet immense… « Dans un monde rempli de scepticisme et de doute, l’expression ‘voir c’est croire’ favorise l’attitude qui consiste à dire ‘vous me montrez et je croirai’. Nous voulons d’abord toutes les preuves et toutes les garanties. Il semble difficile d’accepter les choses avec foi. « Quand apprendrons-nous que les choses spirituelles fonctionnent à l’opposé du ‘voir c’est croire’ ? La croyance spirituelle précède la connaissance spirituelle. Quand nous croyons des choses qui ne sont pas vues mais qui néanmoins sont vraies, nous avons la foi » (“What Is Faith?”, Faith [1983], pp. 42-43).
Neal A. Maxwell (1926-2004), du Collège des douze apôtres, décrit la relation entre l’espérance, la foi et la connaissance et explique le lien profond et dynamique qui existe entre elles : « La foi et l’espérance sont en interaction constante et ne peuvent pas toujours être distinguées ni placées par ordre d’apparition. Bien que la foi ne soit pas non plus une connaissance parfaite, les attentes vivifiées qu’elle engendre sont absolument vraies (Éther 12:4 ; voir aussi Romains 8:24 ; Hébreux 11:1 ; Alma 32:21) » (L’Étoile, janvier 1995, p. 42). Alma 32:21-37 Comment Alma fait-il la distinction entre la foi et la connaissance ?