Si, au moment de la mort, nous entrons dans le monde des esprits et pas en la présence de Dieu proprement dite, comment devons-nous comprendre les paroles d’Alma ? Joseph Fielding Smith (1876-1972) explique qu’Alma ne voulait pas nécessairement dire que nous sommes ramenés en la présence de Dieu : « Ces paroles d’Alma (40:11) telles que je les comprends ne visent pas à transmettre l’idée que tous les esprits retournent en la présence de Dieu pour se voir attribuer un endroit de paix ou un endroit de châtiment et recevoir leur jugement en sa présence. ‘Ramené auprès de ce Dieu’ (comparer avec Ecclésiaste 12:7) signifie simplement que leur existence mortelle a pris fin et qu’ils sont retournés dans le monde des esprits où une place leur est affectée en fonction de leurs œuvres, avec les justes ou avec les injustes, pour y attendre la résurrection. ‘Retourner à Dieu’ est une expression qui trouve son équivalent dans beaucoup d’autres situations bien connues. Par exemple : un homme passe un temps déterminé dans une mission à l’étranger. Quand il est relevé et retourne aux États-Unis, il peut dire ‘c’est merveilleux d’être de retour chez soi’, même si sa maison se trouve en Utah, en Idaho ou ailleurs dans l’Ouest » (Answers to Gospel Questions, compilé par Joseph Fielding Smith, fils, 5 volumes, 1957-1966, 2:85). George Q. Cannon (1827-1901), de la Première Présidence, explique qu’Alma « ne veut pas dire qu’ils sont immédiatement amenés en la présence de Dieu. Il est évident qu’il utilise cette expression dans un sens relatif » (Gospel Truth : Discourses and Writings of President George Q. Cannon, choisis par Jerreld L. Newquist, 1987, p. 58).