En raison de l’unité et de la paix dans le pays, les groupes précédemment distincts du Livre de Mormon, tels que les Lamanites et les Néphites, mirent chacun de côté leurs traditions du monde et donnèrent la priorité absolue à la doctrine selon laquelle ils « étaient un, enfants du Christ et héritiers du royaume de Dieu » (4 Néphi 1:17). À mesure que l’Évangile atteint « toute nation, famille, langue et peuple » (Mosiah 16:1), l’une des difficultés que nous rencontrons en tant qu’Église est d’être « un » ou d’avoir l’unité parmi nos membres. Cela peut être difficile quand tant de races, de cultures et de traditions sont rassemblées.
James E. Faust (1920-2007), de la Première Présidence, a enseigné qu’en dépit de la diversité de cultures, de races ou de traditions, on peut développer l’unité : « J’ai appris à admirer, à respecter et à aimer les braves gens de chaque race, de chaque culture et de chaque nation auxquels j’ai eu l’honneur de rendre visite. Selon mon expérience, aucune race ou classe ne paraît supérieure à aucune autre en spiritualité et en fidélité. Ceux qui portent le moins d’attention aux choses spirituelles sont ceux, quelle que soit leur race, leur culture ou leur nationalité, dont parle le Seigneur dans la parabole du semeur qui sont ‘étouff[és] par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité’ (Luc 8:14)… « À mesure que nous passons d’un pays à l’autre dans le monde, nous découvrons une riche diversité culturelle dans l’Église. Cependant, il peut y avoir partout une ‘unité de la foi’ (Éphésiens 4:13). Chaque groupe apporte des dons et des talents particuliers à la table du Seigneur. Nous pouvons beaucoup apprendre les uns des autres. Mais chacun d’entre nous doit aussi chercher volontairement à apprécier les alliances unificatrices et salvatrices, les ordonnances et la doctrine de l’Évangile du Seigneur Jésus-Christ. « Dans la grande diversité de peuples, de cultures et de situations, nous nous souvenons que tous sont égaux devant le Seigneur » (dans L’Étoile, juillet 1995, p. 73-74).
Richard G. Scott, du Collège des douze apôtres, conseille aux membres de l’Église de délaisser les traditions culturelles, raciales ou autres qui entrent en conflit avec les enseignements de Jésus-Christ, parce qu’elles sapent le grand plan du bonheur : « Votre Père céleste vous a fait naître d’un lignage particulier, dont vous avez reçu votre patrimoine racial, culturel et traditionnel. Ce lignage peut apporter un riche patrimoine et de grandes raisons de se réjouir. Vous avez pourtant la responsabilité de déterminer s’il y en a une partie qui doit être abandonnée parce qu’elle est contraire au plan du bonheur du Seigneur… Je témoigne que, si vous accordez la priorité à votre appartenance à l’Église de Jésus-Christ et si vous utilisez ses enseignements comme fondements de votre vie, vous supprimerez les obstacles au bonheur et trouverez une plus grande paix. Si des traditions ou des coutumes familiales ou nationales sont contraires aux enseignements de Dieu, abandonnez-les. Si des traditions et des coutumes sont en harmonie avec ses enseignements, elles doivent être chéries et respectées, pour protéger votre patrimoine culturel. Il y a un héritage que vous ne devez jamais modifier. C’est celui qui vient de votre qualité de fille ou de fils de Dieu. Pour votre bonheur, guidez votre vie en fonction de cet héritage » (dans L’Étoile, juillet 1998, p. 98, 100).