Spencer W. Kimball (1895-1985) explique pourquoi quelqu’un qui a péché ressent le fardeau de la culpabilité et le besoin de se repentir : « Lorsque le processus du repentir se met en œuvre, il doit y avoir une prise de conscience profonde de la culpabilité : alors l’intelligence, l’esprit et parfois même le corps peuvent souffrir de cette prise de conscience. Pour vivre en paix avec eux-mêmes, les transgresseurs n’ont qu’une seule alternative. Soit ils endurcissent leur conscience ou endorment leur sensibilité par des tranquillisants mentaux afin de pouvoir continuer à transgresser. Ceux qui font ce choix finissent par s’endurcir et par perdre le désir de se repentir. Soit ils permettent aux remords de les conduire au chagrin absolu, puis au repentir et en fin de compte au pardon. « N’oubliez pas que le pardon ne peut jamais se produire sans repentir. Et le repentir ne peut jamais naître sans que nous ayons mis notre âme à nu et admis nos actes sans les excuser ni les justifier. Nous devons reconnaître avoir péché sans minimiser le moins du monde l’offense ni mettre en doute ou amoindrir sa gravité. Nous devons admettre que le péché est aussi grave qu’il l’est et ne pas nous leurrer. Les gens qui décident d’affronter le problème et de transformer leur vie peuvent trouver d’abord que le repentir est la route la plus difficile, mais une fois qu’ils en auront goûté les fruits, ils la trouveront infiniment plus désirable » (« L’Évangile du repentir », L’Étoile, mars 1983, p. 3).