Or, c’était là une grande épreuve pour ceux qui restaient fermes dans la foi ; néanmoins, ils étaient constants et immuables à garder les commandements de Dieu, et ils supportaient avec patience les persécutions qui s’accumulaient sur eux.
Et lorsque les prêtres quittaient leur travail pour communiquer la parole de Dieu au peuple, le peuple quittait aussi ses travaux pour entendre la parole de Dieu. Et lorsque le prêtre leur avait communiqué la parole de Dieu, ils retournaient tous diligemment à leurs travaux ; et le prêtre ne s’estimait pas au-dessus de ses auditeurs, car le prédicateur n’était pas meilleur que l’auditeur, et l’instructeur n’était pas meilleur que celui qui apprenait ; et ainsi, ils étaient tous égaux, et ils travaillaient tous, chacun selon sa force.
Et ils accordaient de leurs biens, chacun selon ce qu’il avait, aux pauvres, et aux nécessiteux, et aux malades, et aux affligés ; et ils ne portaient pas d’habits somptueux, et cependant, ils étaient soignés et beaux. Et c’est ainsi qu’ils établirent les affaires de l’Église ; et c’est ainsi qu’ils recommencèrent à avoir une paix continuelle, malgré toutes leurs persécutions.
Et alors, à cause de la stabilité de l’Église, ils commencèrent à être extrêmement riches, ayant une abondance de tout ce dont ils avaient besoin : une abondance de troupeaux de gros et de petit bétail, et de bétail engraissé de toute sorte, et aussi abondance de grain, et d’or, et d’argent, et de choses précieuses, et abondance de soie, et de fin lin retors, et de toute sorte de bon tissu simple.
Et ainsi, dans leur situation prospère, ils ne renvoyaient aucun de ceux qui étaient nus, ou qui avaient faim, ou qui avaient soif, ou qui étaient malades, ou qui n’avaient pas été nourris ; et ils ne mettaient pas leur cœur dans les richesses ; c’est pourquoi ils étaient généreux envers tous, jeunes et vieux, esclaves et libres, hommes et femmes, qu’ils fussent hors de l’Église ou dans l’Église, ne faisant pas acception de personnes en ce qui concerne ceux qui étaient dans le besoin.
Et c’est ainsi qu’ils prospérèrent et devinrent beaucoup plus riches que ceux qui n’appartenaient pas à leur Église. Car ceux qui n’appartenaient pas à leur Église se livraient à la sorcellerie, et à l’idolâtrie ou à l’indolence, et aux babillages, et à l’envie, et à la discorde, portant des habits somptueux, étant enflés dans l’orgueil de leurs propres yeux, persécutant, mentant, volant, commettant des actes de brigandage, la fornication et le meurtre, et toute sorte de méchanceté ; néanmoins, la loi était mise en application à l’égard de tous ceux qui la transgressaient, dans la mesure où c’était possible.
Et il arriva que parce qu’on leur appliquait ainsi la loi, chacun souffrant selon ce qu’il avait fait, ils devinrent plus calmes et n’osèrent plus commettre de méchanceté, de peur que cela ne se sût ; c’est pourquoi, il y eut beaucoup de paix parmi le peuple de Néphi, jusqu’à la cinquième année du règne des juges.