Toute la terre jouit du repos et de la paix ;
on éclate en chants d’allégresse.
Les cyprès mêmes, les cèdres du Liban aussi,
se réjouissent de ta chute :
depuis que tu es tombé, personne ne monte pour nous abattre.
Le séjour des morts s’émeut jusque dans ses profondeurs,
pour t’accueillir à ton arrivée ;
il réveille devant toi les ombres,
tous les grands de la terre,
il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations.
Tous prennent la parole pour te dire :
Toi aussi, tu es sans force comme nous,
tu es devenu semblable à nous !
Ta magnificence est descendue dans le séjour des morts,
avec le son de tes luths ;
sous toi est une couche de vers et les vers sont ta couverture.